31 mars 2023

Lettre d’information N°37

Focus sur les périmètres d’agro écologie par Mouhamadou, notre correspondant

Retrouver la lettre d’information originale ici

Le jardin faune flore


Après un retard dans le démarrage du champ à cause d’une longue panne du forage, les premières récoltes sont arrivées dans le maraîchage. Le jardin commence à vendre de l’oseille, des navets, des salades et des tomates, de même que des papayes bien connues pour tous les bien- faits qu’elles apportent à notre santé (vitamines, minéraux, antioxydants, fibres…). Les citrons aussi arrivent à maturité.
De bonnes nouvelles : des légumes comme l’oseille ont été proposés aux cantines des écoles comme nous l’avions demandé et douze femmes d’un village voisin, Keur Mbar, viennent cultiver des parcelles qui leur ont été confiées.
En février, deux activités importantes ont marqué le jardin. L’une est l’activité de formation en pépinière de jeunes du Club Nature et des Eco Jeunes Solidaires. Les jeunes sont toujours présents dans le champ après l’école et s’initient au maraîchage avec Cheikh, toujours aussi dynamique et motivé. L’autre a été l’accueil des élèves de l’école internationale de Dakar.
Cette année, Cheikh souhaite mieux aménager la pépinière le long de la route avec une production de fleurs, de plantes médicinales, de pousses de baobabs. Il faudrait un mbar (auvent) et des pots de fleurs. Il aimerait aussi recommencer l’élevage de poules pondeuses mais le poulailler doit être amélioré.

Jardin faune flore Ndem

Le périmètre de Keur Potié à 2km de Ndem:


Beaucoup de points positifs ont été notés au fil des semaines par Mouhamadou que nous remercions pour ses précieuses et utiles informations.
D’abord, la régularité et la motivation des femmes dans le champ. Une femme a abandonné et deux autres sont absentes pour des raisons familiales mais 17 femmes sont toujours actives dans le champ et réparties dans 5 parcelles. Au moins deux femmes sont présentes pour entretenir chaque parcelle. Elles s’entraident et passent 5h dans le champ, les matins de 9h à 11h et les après-midis de 16h à 19h. Elles se sont organisées aussi par groupes de femmes solidaires (celles qui n’ont pas d’autres activités ou leur jour de repos en cuisine) pour rester sur le champ et chasser les écureuils !
Après avoir d’abord désherbé et préparé les semis, ceux-ci commencent à germer.
L’activité quotidienne comprend l’arrosage, le binage, la fertilisation des sols, le traitement des cultures et la lutte contre les prédateurs (chèvres, écureuils…)
Au total, sur treize cultures, cinq d’entre elles ont commencé à être commercialisées dans le village et dans les écoles pour les cantines scolaires. C’est une bonne nouvelle ! Les ventes se font à tour de rôle et selon la disponibilité du produit voulu par les acheteurs. L’oseille est le premier produit à être vendu car elle a une croissance rapide et se vend en tas de 50 à 100 FCFA le prix dans la zone (100 FCFA= 0,15 €). La laitue a poussé très vite (environ 1 mois et demi) et constitue l’espèce la plus vendue dans le champ. Le navet et le persil poussent dans toutes les par- celles. Ces quatre cultures constituent les produits les plus vendus en ce moment. La tomate et le poivron qui ont été bien entretenus arrivent à maturité et commencent à être commercialisés. Ils sont protégés par des moustiquaires contre les écureuils et les attaques de mouches. La carotte, l’oignon, l’aubergine, le piment et le chou qui ont une durée de production plus longue, continuent leur progression. Cependant le gombo a été détruit par des chèvres qui se sont introduites dans le champ.
Les parcelles sont en pleine croissance mais les pieds d’aubergines (douces et amères) n’ont pas tenu. Un retard de croissance et des brûlures de feuilles ont été constatés. Cela est peut-être dû à un défaut d’entretien ou une inadéquation du sol pour cette espèce.

Maraichage Keur Potié

Le champ a besoin de nouveaux plants de gombo, d’oseille, de laitues (blonde de Paris), d’aubergines, de concombres et de tomates pour utiliser les restes de l’espace non cultivé afin d’augmenter la production.
Pour leur autonomisation, il a été convenu que 20% des revenus issus des récoltes seront versés à une caisse d’épargne pour les besoins d’investissement et de réparation dans le champ.
Les femmes bénéficient aussi d’ateliers de formation supplémentaire.
Amdy DIENG intervient environ deux fois par mois en tant que formateur en présence de Mouhamadou. Chaque groupe a bénéficié d’une formation en maraîchage à Keur Potié et dans le jardin faune flore ainsi que d’une formation sur les procédés de traitement du neem et de la cendre pour la prévention contre les attaques et les traitements curatifs des plantes.
L’ONG Heifer est passée faire une journée de sensibilisation sur le réchauffement climatique, le danger des sachets en plastiques sur le sol et les cultures. L’ONG a aussi montré l’intérêt de l’agro écologie pour la santé humaine. Les bénéficiaires comprennent de mieux en mieux les pratiques agricoles et les enjeux du changement climatique.

A Keur Potié, les femmes n’ont que l’agriculture et le périmètre maraîcher comme source de revenu. Mais cette activité est difficile à cause de la pauvreté des sols et de l’éloignement du village pour la commercialisation des produits. Elles méritent vraiment d’être accompagnées (merci au formateur et à Mouhamadou) et soutenues.
Elles aimeraient aussi avoir un poulailler pour un meilleur compost et une étude de la quantité d’eau dans le puits doit être faite car il semble que l’eau est moins abondante.
Bien entendu, les demandes formulées seront examinées par SNF et soutenues dans la mesure de nos moyens.

Maraichage Darou Ndim

A Darou Ndim,

également, le périmètre agro écologique fonctionne bien, selon le même principe qu’à Keur Potié…

Cultures sur des parcelles confiées à des groupes de femmes qui font plusieurs km à pied pour venir travailler, malgré leurs lourdes tâches ménagères.

Un des jeunes de Dakar que nous soutenons dans ses études d’horticulture
est venu l’été dernier travailler à Darou Ndim . A plusieurs, avec Fallou
Mbacké le formateur, ils ont étudié la qualité des sols et réfléchi aux meilleures cultures à proposer.

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