RAPPORT D’EVALUATION :
1ère PHASE D’EXECUTION (20 janvier-20 mars 2023)

I. CONTEXTE ET OBJECTIFS DU PROJET

Face à la chaleur, aux déficiences des familles et les distances que font certains élèves pour rejoindre leurs temples éducatifs, un projet de cantines scolaires a été mise en place par l’ONG de Ndèm (AVN) et les trois (3) établissements de Ndèm Maîssa (Case des Touts petits, école élémentaire et collège). Ce projet vise à soutenir les repas à l’école, à intégrer les parents d’élèves dans la gestion de la cantine et d’améliorer l’assiduité et la concentration des élèves. Ce projet a été lancé depuis fort longtemps par AVN, et depuis 2012, il est soutenu par  l’Association Solidarité Ndèm France (SNF) qui en a fait sa priorité budgétaire.

        II.      SUIVI DU PROJET 

1. SUIVI DES ACTIVITES

Les activités se déroulent comme prévue sur la convention collective du projet. La présence des parents d’élèves (APE) se fait remarquer dans la gestion et la contribution financière des cantines. Une participation à hauteur de 1000 f cfa a été établie pour l’appui à ce projet. Le collège et la Case des Touts Petits ont collecté une grande partie des contributions des parents soit 141 920 FCFA pour le collège et  38 450 F CFA pour la case. Quant à l’élémentaire, qui a du collecté la moitié de 346 000 F CFA. Ces parents sont répartis en APE.

Ces APE travaillent avec les directions des écoles pour la gestion de la cantine. Ils proposent ensemble les menus, organisent les femmes bénévoles, contrôle de l’hygiène et la qualité des repas. Une dizaine de menus ont été valorisés durant cette période. Les établissements se sont approvisionnés en légumes généralement auprès des périmètres agro écologiques de Ndèm, boutique de Ndèm, vendeurs de poissons de Ndèm, au marché hebdomadaire de Lambaye, aux boutiques de Baba garage, de Bambey…

Les activités de la cantine dans les établissements se déroulent plutôt bien. Les femmes bénévoles effectuent un travail remarquable en faisant les achats de légumes, de poissons. Elles servent aussi les repas après la cuisine de bonne qualité nutritive. Elles font aussi la vaisselle et le nettoyage des cuisines et des préaux. Ces braves femmes nous viennent de Ndèm et des villages environnants qui se trouvent dans un rayon de 2km à peu près. Ce sont entre autres des femmes des villages de Ndiawé, de Thiègne, de Maka sérère, de Ndiengue, de Mbodiène, de Keur Demba, de Keur Daour, de Ngokoré, de Ndiengue, de Garage et de Keur Potié. Elles sont disponibles pour la plupart et passent plus de 5h de temps (9H à 15H) pour un don de soi. En contre partie, les écoles se montrent aimables à leur égard et leurs mettent à l’aise pour motiver leurs engagements. 

Les horaires de repas sont fixés à 11H à la CTP, 13H-30min à l’école primaire et 12H au collège. Les tableaux qui vont suivre décrivent un peu, de façon chronologique, les menus de chaque établissement et l’utilisation des fonds destinés aux activités cantinières.

a. LA CASE DES TOUTS PETITS

b. L’ECOLE ELEMENTAIRE

c. LE COLLEGE

2. SUIVI BUDGETAIRE

Tableau 1 : Budget de fonctionnement pour 2 mois de cantines en fonction de celui pré établi

3. EVALUATION A MIS PARCOURS DU PROJET

Pratiquement tous les repas était de qualité et en quantité suffisante. Selon les avis de la présidente du Comité de Gestion de la Cantine (CGC) et le personnel de la case des touts petits (directrice, directeur adjoint et la cuisinière), les enfants sont retenus jusqu’à 13H-30 minutes à l’école au lieu de 12H et la cantine a permis leur épanouissement à l’école comme à la maison. Les femmes bénévoles ont consacré un temps colossal aux activités des cantines. Elles doivent se sentir mieux en  contribuant à une bonne cause en même temps d’être informer de tout ce qui se passe dans les écoles.

De plus, les élèves ne rentrent plus chez eux sous le soleil ardent. Ils sont maintenus dans les écoles et en sécurité avant la reprise des cours.

 Aussi, il n y a aucun doute que ce projet a  participé à la hausse des résultats des élèves à l’école primaire et au collège. En effet, les classes de CM1 et de CM2 ont eu respectivement des moyennes générales de 5,27  et 5,76. Les moyennes générales des collégiens sont de 12,04 en 4^ème et 11,57 en 3^ème. Tous ces résultats sont satisfaisants. Les APE de l’école élémentaire et du collège doivent se réjouir de ces résultats en attendant les rencontres prévues après les fêtes de pacques pour échanger sur les impacts de ces cantines.

Tableau : Moyenne générale des établissements de Ndèm Maîssa avec l’appui des cantines scolaires

1. DISCUSSIONS

Les cantines scolaires ont été avantageuses pour les élèves et surtout ceux qui n’habitent pas à Ndèm. A ce jour, près de 450 élèves bénéficient de  ce projet et 81 femmes bénévoles participent aux différentes activités avec l’appui des administrations scolaires et des APE. Durant ces 2 mois d’efforts ardents, les cuisinières ont effectué plus de 300h de travail.

Cependant, des irrégularités sont constatées du fait des événements religieux (Magal de Porokhane ou autres) qui ont conduit à l’arrêt de quelques jours de cantines.

On a aussi constaté que sur 73 repas prévus, 65 ont été réalisés avec beaucoup d’abnégations. Ce manque est sans doute causé par des imprévus de dépenses, des frais de transport, de la hausse des prix… Ce qui a impacté sur le budget de fonctionnement  des cantines. Mais, en dépit des réalités du milieu et de l’expérience de certains en matière de gestion économique et sociale, les établissements scolaires en collaboration avec les comités de gestion des cantines doivent travailler afin de modérer certaines dépenses et solliciter tous les parents à s’investir pour la durabilité de ce projet.     

Ainsi, la santé humaine commence d’abord par une consommation responsable. J’appelle les responsables à acheter les légumes frais et bio qui sont disponibles dans les périmètres maraichers de Ndèm. D’autant plus que ça rapporte une économie endogène locale.

La seconde phase sera lancée à partir du 12 avril prochain à la CTP et le 27 à l’école primaire et au collège.